Je me réveille ... péniblement... j'ai du mal à ouvrir les yeux, j'ai mal au bronches et le corps douloureux. Je pense être allongé sur du sable.
Peu à peu mon esprit s'éclaircie, je suis en vie, du moins ... pour l'instant. Quelques heures de plus, un pas après l'autre.
Mes souvenirs refont surface : réveillé par de l'eau qui submerge la cabine, les cris des autres, je me débat, puis, plus rien.
Ai-je eu de la chance de m'échouer sur cette plage? Ou serait-ce les prémices d'un cauchemar sans fin? Non. Je dois chasser ses pensées négatives et revenir à l'instant présent.
Se battre, survivre, tel est ma mission : revenir à l'instinct primaire et prendre les bonnes décisions. Je ne dois pas perdre de temps.
Je me lève , le soleil est brulant, je regarde autour de moi, j'aperçois plusieurs débrits , des restes du naufrage.
Je recherche dans ses vestiges du 21eme siècle, tous se qui pourrait m'être utile. Après n'avoir trouvé qu'une bouteille d'eau à moitié vide, deux questions s'offres à moi : dois-je rechercher d'éventuel survivant sur la plage ou m'enfoncer dans cette végétation hostile?
Après réflexion, je prends la décision de m'engager sur la plage à la recherche de survivant(es). J'espère avoir pris la bonne décision.
Après deux heures de marche sous le soleil, j'entends des voix au loin. Je me rapproche, sur mes gardes, et j'aperçois un homme et une femme en pleine dispute, assis sur un tronc d'arbre.
Je leurs lance un appel, ils se retournent et me répondent. Je les rejoins prudemment et nous entamons la conversation, heureux d'être ensemble.
"Je suis ravis de ne pas être seul sur cette île, savez-vous s'il y a d'autres naufragé(es)?" L'homme me répond qu'ils n'ont pas trouvé d'autres survivants et qu'ils se sont probablement noyé. La femme me demande si je travaillais sur le bateau. "Non, je n'étais qu'un voyageur. Et vous?" La femme me répond qu'elle était médecin de bord. "Et moi ingénieur radio!" rétorqua l'homme.
"Voilà deux métiers intéressants. Que proposez-vous pour que l'on se tire de cette île?" "Je pense que la meilleure solution serait de trouver et réparer une radio pour envoyer un S.O.S" dit l'ingénieur, sûr de lui. "Mais la toubib n'est pas de cet avis!"
"Réparer une radio est une solution complètement stupide étant donné le manque d'outils. Le mieux serait de retrouver mon téléphone satellite." proposa la femme.
Après avoir entendu les deux propositions et en prenant en compte l'animosité des deux personnages, je savais que nous ne repartirions pas à trois. Deux solutions, deux risques, mais une seule voie à prendre.
Je prends la décision de m'enfoncer au coeur de la jungle pour plusieurs raisons : je dois trouver une source d'eau viable très rapidement, à manger et éventuellement une population accueillante, je me concentrerai sur les naufragés ultérieurement. Ma survie avant tout. J'avance péniblement en me frayant un passage au coeur de cette végétation dense et inconnu. J'entends des hurlements, se sont surement des singes... et des bruits de toute sortes. Je ne suis pas rassuré mais je continue. Je distingue une clairière à une vingtaine de mètres. Je m'y approche, quand soudain..! Je vois deux hommes se battre. Je reste caché pour le moment et observe la scène. Vu leurs accoutrements ils ont l'air d'être deux indigènes natifs de la région. Peut être de deux tribues différentes. Des guerriers. Celui de droite porte un bouclier et une lance tandis que celui de gauche tiens une hâchette et porte une armure en bois, colorée. Si j'en aide un des deux il pourrait peut être m'aider à quitter l'île. Je ramasse une grosse pierre et m'apprete à la jeter.. mais sur qui...?
Je décide de suivre l'idée de l'ingénieur , je m'en remet à son expérience professionel. Nous partons tous les deux en direction du plus gros de la carcasse du navire tandis que la femme part dans une direction opposée. Nous avançons vers l'épave, un sentiment étrange m'envahis... quelque chose ne tourne pas rond avec cet homme.. un détail me frappe, me glace le sang. L'homme porte la montre du commandant de bord à son poignet, la même qui était au poignet du commandant quelques jours avant le naufrage. Cet objet lui avait été offert par son père mourant et avait une valeur immensément importante pour lui... jamais il ne s'en serait séparé. C'est ce qu'il m'avait rapporté pendant une conversation. Je dois savoir se qu'il en est. Mais sans éveiller ses soupçons.
Je décide de suivre la femme, à quoi bon chercher une radio , de toute façon il y a des chances qu'on ne puisse pas la réparer. Pendant que nous partons l'homme s'éloigne en courant et en vociférant des insultes. Je pense avoir pris la bonne décision, il n'avait vraiment pas l'air commode... "Je sais où se trouve l'épave, nous devrions commencer les recherches dans cette zone." -Le téléphone se trouvait dans ma valise noir, j'espère qu'on la retrouvera. Je regarde la femme avancé, elle parait épuisé. D'un coup elle titube. Je la soutiens. "Nous devrions commencer les recherches demain. La nuit va tomber et nous n'y verrons plus rien." La femme acquiesse de la tête et nous préparons un camp de fortune. Nous discutons près du feu, de nos familles, de nos proches, de se que nous pourrions retrouver.. Nous oublions l'espace d'un instant la dur réalité qui nous entoure..à la place s'installe un jeu de séduction. De fil en aiguille, la soirée se passe bien.. très bien. Nous nous réveillons enlacées, mais la réalité refait surface après cette soirée inoubliable. Nous devons retrouver ce téléphone mais en ai-je vraiment envie...?
je m'arme de courage et lance la pierre de toute mes forces sur l'indigène qui se tiens à gauche avec son armure colorée. La pierre heurte sa tête avec une violence inouïe. L'homme s'effondre tandis que l'indigène au bouclier lui assène le coup de grâce. Pendant un instant, nous nous regardons curieusement. Je ne bouge pas et l'indigène se rapproche vers moi, calmement. Je remarque qu'il porte un collier décoré de plusieurs touffes de poils. Je me pose des questions. Peut être des trophés de chasse. L'homme sourit et m'invite à le suivre. Je m'exécute et nous avançons. Cela fait déja quinze minutes que nous avançons sur des chemins escarpés quand je commence à remarquer des détails étranges. Le chemin est bordé de pics plantés au sol sur les quels sont accroché des tête réduites, je ne sais pas quoi penser, ai-je bien choisi ma cible? Devrais-je continuer à le suivre ou m'enfuir tant qu'il est encore temps?
je m'arme de courage et lance la pierre de toute mes forces sur l'indigène qui se tiens à droite avec sa lance et son bouclier. La pierre heurte sa tête avec une violence inouïe. L'homme s'effondre tandis que l'indigène à l'armure colorée lui assène le coup de grâce. Pendant un instant, nous nous regardons curieusement. Je ne bouge pas et l'indigène se rapproche vers moi, calmement. Je remarque que son armure colorée est décoré de symbole tribaux. Je me pose des questions. Surement rien de bien important. L'homme sourit et m'invite à le suivre. Je m'exécute et nous avançons. Cela fait déja quinze minutes que nous avançons sur des chemins secs et escarpés, quand je commence à remarquer des détails étrange. Le chemin est bordé de totems à l'effigie de Râ, dieu du soleil dans la mythologie. Je ne sais pas trop quoi penser, ai-je bien choisi ma cible? Nous arrivons à un village en bordure de montagne. Il y régne une chaleur suffocante et une odeur de souffre. La nuit tombe, les indigènes m'offrent leurs hospitalités : de la nourriture , à boire et même un lit confortable. Je ne sais pas si je devrais me reposer maintenant ou explorer un peu plus le village?
"Belle montre que tu porte là!" il me répond que c'est un cadeau de mariage de sa femme. Bordel, il n'a même pas d'alliance... je suis en alerte .. qui est cet individu? Comment tout ça va finir? je feinds, je souris, nous arrivons. J'aurais peut être dû relancer la conversation sur la montre pour le rassurer, il me regarde bizarrement. Séparons nous me dit-il. Je me dirige vers la cabine du commandant...la pièce empeste le sang. Le cadavre de l'officier gît au sol dans un bain de sang, il c'est fait massacrer. L'adrénaline m'envahit, la peur me paralise. Bon sang, il n'a plus sa montre! Je distingue quelques lettres marqué au sang, surement le siens :r a d i o k i l l e r. Un coup de feu. Je m'effondre, j'ai chaud, j'ai froid.. j'entend une voix au loin.. "fallait pas me chercher..!" ...je suis parti...
"Séparons nous , je m'occupe de réparer la radio, il y en a une dans la cabine du commandant. Va voir si tu trouve des outils" me dit-il. Je lui réponds que c'est une très bonne idée, bientôt nous seront libre. Nous sourions. A peine me suis-je engagé dans le couloir menant à la salle des machines, je trouve une hache suspendu au mur. Je la saisie et reviens vers la cabine à pas de loup. J'entends l'ingénieur marmonner: "il faut que j'efface ses traces de sang , tu esperais que quelqu'un vois ça? Ordure! de toute façon, cette montre me va bien mieux qu'à toi. Là où tu es tu n'en aura plus besoin." Je suis sidéré, je recule : mon pied tape un bidon. L'ingénieur se retourne. Il se jete sur moi et dans un élan d'adrénaline, je le fends en deux. Son corps gît au sol à coté du commandant. Je me retrouve seul... sans radio et avec du sang sur les mains. Le soleil se couche sur l'île et sur mon esprit , à tout jamais.
"Je te remercie pour tout le soutiens que tu m'apportes. Je me souviendrai de cette soirée. Je pense, si tu es daccord, qu'on pourra garder une relation amical après cette aventure. Nous devons trouver ce téléphone, mes proches et mes enfants me manquent. Vivre sans eux est inconcevable. " dit-elle. En l'écoutant, je suis touché par ses propos. Evidemment, quesque je pensais? Je ne peu pas la condamné sur cette île avec moi. Je n'ai pas le droit de mettre un terme à sa vie, je ne me le pardonnerai pas. "Ne t'inquiète pas. Je comprends, nous retrouverons ce téléphone." Ca fait une heure que nous marchons, nous arrivons à l'épave. Nous entammons les recherches. Je trouve une valise noir à mes pieds. Elle est verrouillé. "C'est celle là!" dit-elle toute excité. Pendant qu'elle fait la combinaison, je me demande si le téléphone fonctionne encore. Après avoir ouvert la valise, elle récupère le téléphone, son visage s'illumine. Les secours sont en route, ils arriveront dans une heure!...
A y réfléchir , je n'ai pas grand chose à perdre en dehors de cette île. C'est même plutôt l'inverse, cette femme est magnifique : nous avons beaucoup de point communs. Si nous trouvons ce téléphone elle repartira de son coté et je ne la reverrai peut être jamais, je ne peu laisser cette situation se produire. J'ai toutes les cartes en mains. A la regarder, elle semble vraiment vouloir partir. Il faut absolument que je mette la main sur ce téléphone avant elle. Je briserai sa volonté dans l'obscurité, elle s'en remettra et passera à autre chose, inévitablement. Je ferai en sorte qu'elle ne pense plus qu'à moi et se résigne à partir d'ici. Avec le temps nous formerons un couple et une famille heureuse. Nous marchons depuis une heure et arrivons à l'épave. "Nous devrions nous séparer pour agrandir notre zone de recherche" "D'accord , le téléphone est dans une valise noir" me répond-elle, en se dirigeant vers l'arrière de l'épave. Quand à moi j'inspecte le pont. Après quelques minutes de recherche , elle est là...ouverte... à mes pieds. Un cadeau du ciel. Je m'empresse de m'en débarraser en la jetant par dessus bord, dans les fonds marins. La valise coule, enmenant avec elle notre seule espoir de partir. Tous se passe à merveille. Nous nous rejoignons. "Je n'ai rien trouvé" -Moi non plus. "Peut être étais-ce le destin..?" dit la femme. "Sûrement" je lui réponds, en l'enlaçant tendrement...
Je choisi de suivre l'indigène, peut être que je me monte des films. Ce ne sont surement que des symboles tribaux typique de la culture environnante. Nous arrivons à l'entrée d'un petit village où nous sommes accueillie avec beaucoup d'enthousiasme. La population chante et dance en nous voyant arriver. J'avais tort de m'inquiéter, j'étais vraiment de mauvaise foi..! Ils ont même préparé un grand festin sur la place du village où s'y trouve un grand chaudron en attente d'un festin de roi. J'ai hâte, je meurs de faim! Je suis l'indigène jusqu'à sa hutte, où il m'invite à boire une boisson. Ca tombe bien, après toute ses heures sous le soleil je suis complètement déshydraté. Je m'empresse de boire, mes paupières s'allourdissent peu à peu, je suis fatiguée... je m'allonge. Je me réveille quelques heures plus tard en entendant des bruits. Il fait nuit noir. Je suis dans un sauna indigène? Un peu étriqué ! A la place des essences... ils ont mis... des plantes? Non.. Ce sont des légumes coupés en rondelles! Je commence à comprendre : c'est moi le repas. Je tente de soulever le couvercle, mais il semble scellé. Je me délecte des derniers légumes flottant dans ce potage.. je m'éteins ... c'est la faim.
Je marche derrière lui, mais je suis inquiet. Il me semble avoir déjà lu un article scientifique sur les réducteurs de têtes dans mon journal quotidien. Il était question de cannibalisme. Oui, c'est ça! Je ne finirai pas dans un chaudron! Je dois m'enfuir et vite. Je ramasse discrètement une grosse branche sur le bord du chemin. Je me rue sur l'indigène et lui assène un coup à la tête. Il tombe à terre, inconscient. Malheurs! Trois de ses congénères au loin , ont aperçu la scène. Ils poussent des cris de guerre et se dirigent vers moi en courant. J'hurle de terreur avant de quitter le chemin et s'en suis une course endiablé à travers la jungle. Après une demi-heure de fuite, je n'entends plus aucun bruit derrière moi.. ni nul part d'ailleurs. C'est étrange. Comme si la jungle s'était figé. Un silence inquiétant. Je prends quelques instants pour reprendre mon soufle, assis au sol, la tête entre les genoux. Quand tout à coup.. j'entend un bruit, un halètement proche.. trop proche. Le roi de la jungle se tient là, devant moi. Un fauve d'une grâce sans pareil. Mon destin est scellé..quel fatalité...
Nous avons passé une soirée agréable, j'ai l'estomac repus et me sent lourd, fatigué. Je ne pensais pas être accueilli avec autant de générosité. Ces indigènes on sacrifié de leurs temps ainsi que trois cochons pour moi. On m'a même proposé quelques filles de compagnie. C'est comme s'ils me prenaient pour leurs sauveur. Je vais passer une nuit torride. Finalement, épuisé, je tombe dans les bras de Morphé. Je me réveille au aurore , attaché pieds et poings liés à une poutre en bois porté par deux des filles d'hier soir. Elles sont suivis par le reste du village, qui semblent toujours festoyé. C'est un cauchemar, je ne comprends pas.. où m'emmenent t-ils tous? Nous gravissons la montagne, il fait de plus en plus chaud... Si seulement c'était une montagne! Je commence à comprendre... c'est un volcan et il gronde! Je vais bientôt faire un plongeon dans le grand bain. Elles s'arrêtent. Je vais finir sacrifié, quel bande de taré. Je tombe. j'ai chaud. j'ai ..très.. très chaud.
Nous passons une soirée agréable, je me sens en pleine forme. Je ne pensais pas être accueilli avec autant de générosité. Ces indigènes ont sacrifié de leurs temps ainsi que trois cochons pour moi. On m'a même proposé quelques filles de compagnie, ce que j'ai finalement refusé, j'ai d'autres plans pour la soirée. Ils me traitent comme un sauveur, mais j'ai l'impression qu'ils en font trop. De toute façon cette odeur de souffre ne me dit rien qui vaille, je ferai mieux de penser à partir avant que ce volcan n'entre en éruption. J'attends que le village s'endorme, puis me faufile hors de ma hutte par l'arrière. J'ai aperçu une grotte pendant la fête, je vais y jeter un coup d'oeil. Je pénètre dans la grotte et je découvre un quai, gardé par deux indigènes endormis. Il faut que je tente ma chance. En avançant près du quai je remarque une barque. Je m'y faufile, largue les amarres et rame de toute mes forces, en direction de la mer... peut être vers la liberté. En m'éloignant, un spectacle pyrotechnique s'offre à moi et l'île.. s'engloutie.